Estelle Richer

Psychomotricienne à Massy (91)​

Pour qui ?

La psychomotricité nous concerne tous, à tous les âges de notre vie. Le développement psychomoteur est un continuum.

Le psychomotricien est expert de ce processus de développement.

Bébés

Enfants

Adolescents

Adultes

Séniors

  • La psychomotricité, pour quelles indications ?

Au cours de son développement, l’enfant passe par différentes étapes comme l’acquisition des retournements, des premiers mots, des encastrements… Chaque étape correspond à une fourchette d’âge. Lorsque l’âge maximum de cette fourchette est dépassé, on parle alors de retard psychomoteur plus ou moins important.

Le suivi en psychomotricité est globale et intervient en même temps sur les différents domaines du développement de l’enfant (cognitif, moteur, langagier, psychoaffectif, relationnel, comportemental) pour aider l’enfant à progresser dans ces étapes d’acquisition, et ainsi à rattraper et/ou à minimiser son retard.

Selon l’importance du retard et les domaines de développement touchés, le suivi en psychomotricité peut suffire ou être complété par un travail de motricité globale (kinésithérapeutique), ou un travail approfondi sur le langage/l’oralité (orthophoniste), ou encore un travail psychothérapeutique/éducatif (psychologue/pédopsychaitre ou éducateur.rice).

La prématurité est la naissance de l’enfant plusieurs semaines avant le terme de la grossesse (40 Semaines d’Aménorrhée). Il existe plusieurs degrés de prématurités :

  • Prématurité moyenne : 32 – 37 SA
  • Très grande prématurité : 28 – 32 SA
  • Extrême prématurité : 22 – 28 SA

Lorsque un enfant nait prématurément, son organisme présente souvent une immaturité neurologique et physiologique qui ne lui permet pas d’utiliser son corps dans son nouvel environnement et qui l’empêche de filtrer les stimuli autour de lui.

Les complications néo-natales peuvent être vécues d’autant plus intensément par l’enfant (douleurs, soins invasifs).

Le suivi psychomoteur aide l’enfant et ses parents à compenser ce retard de maturité et à apaiser ses inconforts durant la période postnatale, mais aussi à intervenir plus tard si des difficultés subsistent comme :

  • Retard psychomoteur
  • Troubles sensoriels
  • Troubles des apprentissages
  • Troubles du comportement
  • Les maladies congénitales sont présentes dès la naissance, elles peuvent être d’origine génétique ou acquises
  • Les maladies héréditaires se transmettent d’une génération à l’autre (exprimées ou non)
  • Les maladies génétiques sont dues à une anomalie des chromosomes ou de leurs gênes

Ces maladies peuvent être très variées. Elle peuvent s’exprimer à tout âge mais sont diagnostiquées souvent dès l’enfance. Elle peuvent avoir des conséquences sur le développement de l’enfant et être à l’origine de divers handicaps (confer ci-dessus et ci-dessous).

L’autisme est un trouble neurodéveloppemental se caractérisant par une altération des interactions et de la communication, ainsi que par des comportements et des intérêts restreints et répétitifs.

Un suivi en psychomotricité est indiqué car le développement psychomoteur est généralement impacté.

En effet, l’enfant souffrant d’un TSA peut présenter un retard de développement global ou ciblé, ainsi que des particularités : 

  • Trouble de la communication verbale et non verbale
  • Trouble des coordinations
  • Troubles des fonctions exécutives et cognitives
  • Troubles sensoriels
  • Particularités psychocorporelles (image de soi, rapport au corps, angoisses)
  • Troubles du comportement
  • Troubles psychoaffectifs

Les troubles des apprentissages sont des troubles neurodéveloppementaux. Ils comportent les troubles « dys » (dysphasie; dyslexie et dysorthographie et dyscalculie) et les troubles de l’attention.

Ces troubles nécessitent des adaptations pédagogiques pour permettre de suivre les apprentissages scolaires. 

Certains sont alors indiqués pour le travail en psychomotricité :

  • Trouble Développemental  de la Coordination (dyspraxie, TAC, TDC) :  impacte la réalisation des gestes et les fonctions visuo-spatiales
  • Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) : impacte la concentration et parfois le comportement de l’enfant
Le suivi psychomoteur sera global tant sur le plan réeducationnel pour le trouble en lui-même que sur le plan thérapeutique pour les conséquences et les symptômes associés (perte d’estime de soi, découragement, refus…).
Un enfant ayant des difficultés scolaires est orienté en psychomotricité lorsqu’un ou plusieurs items psychomoteurs sont touchés et impactent les apprentissages sans pour autant que les troubles fassent parti d’un diagnostic défini : 
  • Troubles visuo-spatiaux 
  • Troubles toniques
  • Troubles praxiques
  • Troubles spatio-temporels
  • Troubles de l’écriture (voir ci-dessous)
D’autre part, des difficultés plus globales peuvent impacter la scolarité de l’enfant et faire l’objet d’une demande de suivi en psychomotricité (souvent compléter par un suivi psychologique) :
  • Inhibition psychomotrice (lenteur d’exécution, difficultés de compréhension, comportement passif, évitements)
  • Instabilité psychomotrice (agitation, difficultés de concentration, troubles du comportement)

Plusieurs troubles de l’écriture peuvent faire l’objet d’un suivi en psychomoteur :

  • Dysgraphie : écriture lente et/ou de qualité faible par rapport à l’âge de l’enfant
  • Troubles graphomoteurs (posture, tonus, tenue de l’outil scripteur)
  • Trouble de la relation à l’écriture (refus, désinvestissement)

En effet, écrire est un acte complexe; mettant en jeu plusieurs fonctions psychomotrices (visuo-spatiales, toniques, motrices, sensorielles) et aussi affectives (expression de soi, intérêt/envie). 

Le suivi en psychomotricité propose un travail global sur l’écriture, à la fois rééducationnel (qualité et vitesse d’écriture) et thérapeutique (estime de soi, apaisement des tensions, intéret/expression).

Un suivi en psychomotricité sera indiqué à une personne atteinte d’un handicap / trouble sensoriel s’il y a un retard de développement (langage, autonomie, motricité) ; et/ou des troubles du comportement (recherche de sensations ou évitement des sensations et hypersensibilité ou hyposensibilité); et/ou des troubles psychocorporels associés (difficultés de conscience du corps).

En psychomotricité sont distingués sept sens principaux :

  • Sens auditif
  • Sens visuel
  • Sens olfactif
  • Sens gustatif
  • Sens tactile
  • Sens vestibulaire (équilibre)
  • Sens proprioceptif (position du corps)

Ces sens sont travaillés par le biais de stimulation sensorielle, de modulation sensorielle (régulation des messages neurosensoriels par excitation ou inhibition); et par le biais de comodalité sensorielle (coordination entre les flux sensoriels).

Les situations de handicap moteur peuvent avoir plusieurs origines :

  • Troubles / maladies neurologiques
  • Séquelles d’une maladie autre
  • Retard de développement (inné ou acquis) 
  • Malformations
  • Troubles orthopédiques
  • Accidents

La psychomotricité peut venir compléter le suivi kinésithérapeutique, ergothérapeutique, orthophonique lors de problématiques plus globales impactant d’autres domaines :

  • Troubles de la communication / des interactions 
  • Troubles de la motricité fine
  • Troubles des fonctions exécutives et cognitives
  • Troubles sensoriels
  • Particularités psychocorporelles (rapport au corps, estime de soi)
  • Troubles du comportement (refus, appréhensions, agitation)
  • Troubles psychoaffectifs (angoisses, apathie)

Le handicap mental est lié à un déficit des fonctions cognitives. Il existe plusieurs degrés :

  • Déficience mentale profonde : QI < 20 : 
  • Déficience mentale sévère : entre 20 et 35
  • Déficience mentale modérée : entre 35 et 50
  • Déficience mentale légère : entre 50 et 69 

Des troubles du comportement, des troubles émotionnels et des troubles psychiatriques peuvent y être associés.

La psychomotricité aide à stimuler les fonctions cognitives à travers différents domaines psychomoteurs (motricité fine, motricité globale, spatial, temporel, fonctions exécutives). Elle aide également sur le plan émotionnel à prendre conscience de son corps, de ses sensations (relaxation) et à communiquer (expression artistique, expression corporelle).

Le handicap d’origine psychique est lié à des troubles et à des pathologies psychiatriques à caractère invalidant.

La psychomotricité, par son approche thérapeutique psychocorporelle, vient alors compléter un suivi psychiatrique sur un mode non médicamenteux.

Le travail du lien corps-esprit permet de rapporter l’attention mentale vers les sensations corporelles, les émotions. Les objectifs sont l’apaisement, la connaissance de soi et l’expression.

Pour ce faire quelques médiations sont utilisés comme le sport, les médiations artistiques et différentes techniques de relaxation.

En parallèle, un travail plus rééducationnel peut être mené si d’autres domaines psychomoteurs sont touchés par le handicap (motricité, planification, attention) pour permettre à la personne de gagner en autonomie.

Le polyandicap est un handicap à expression multiple (troubles intellectuels, sensoriels, moteurs, psychiques, somatiques/métaboliques). Il s’accompagne d’une déficience mentale importante. Il restreint l’autonomie et les possibilités de perception, d’expression et de relation. Il est la conséquence d’une atteinte cérébrale précoce.

La psychomotricité offre la possibilité de communiquer de façon non verbale par l’expression corporelle, le toucher mais aussi de stimuler le versant moteur et cognitif à travers des méthodes sensorimotrices. Nous pouvons également accompagner les troubles du comportement à l’aide d’approches corporelles et sensorielles.

Les maladies neurodégénératives ont pour conséquence une dégénérescence des fonctions nerveuses. Elles sont évolutives, et sont la cause d’état de dépendance plus ou moins important.

Les symptômes des maladies d’Alzheimer et apparentées sont des troubles des fonctions exécutives (mémoire, attention, planification…) associés à des troubles praxiques et gnosiques.

Ces symptômes sont souvent associées à des troubles du comportement car ils ont un impact sur l’expression de soi et sur la conscience de soi et des autres. Le suivi en psychomotricité aide à maintenir l’autonomie : en exerçant les fonctions cognitives (langage, attention, mémoire, repères temporo-spatiaux, schéma corporel) et les praxies (coordination des gestes), et il vise à apaiser les troubles du comportement par le biais de la relaxation, la communication non-verbale, l’expression corporelle et artistique.

La psychomotricité entre ainsi dans les thérapies non-médicamenteuses recommandées.

Je prends rendez-vous

Sur Doctolib0771450966